Site de cinéma consacré à Roman Polanski
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   Roman Polanski est né à Paris le 18 août 1933 de parents polonais, juifs non pratiquants. Sa famille retourne en Pologne trois ans après et reste à Cracovie où son père tient une petite fabrique. Il vit une enfance tranquille jusqu'à l'été 1939. Dès lors, son existence est confinée, rongée par la peur dans le ghetto de Cracovie. Ses parents sont emmenés dans les camps (son père en 1943 à Mathausen et sa mère à Auschwitz en 1941, d'où elle ne reviendra jamais). Entièrement livré à lui-même, survivant du mieux qu'il peut dans une succession de familles polonaises, il trouve plus ou moins une échappatoire dans les salles de cinéma, et un refuge. Son père survit et plus tard se remarie. Après la guerre, il débute en tant qu'acteur au théâtre puis dans les films, entre autres dans le premier long-métrage d'Andrej Wajda, Pokolenie (A Generation, 1955), et du même réalisateur Lotna (1959), Niewinni Czarodzieje (Innocent Sorcerers, 1960), et Samson (1961). Il joue également dans un film à sketches fait par des étudiants: Trzy Opowiesci (Trois récits, 1953), et dans Zaczarowany Rower (La bicyclette enchantée, 1955), Koniec Nocy (La fin de la nuit, 1957), Do Widzenia, Do Jutra (See You Tomorrow, 1960), etc. 

   Il fréquente un cercle d'intellectuels "dissidents" à Cracovie, et se passionne pour le Jazz alors interdit. Il étudie la peinture, la sculpture et le dessin dans une école d'art de Cracovie, puis passe cinq ans à l'école de cinéma de Lodz où il entre sur concours. Son premier court-métrage d'étude fini (après La bicyclette qui demeure inachevé faute de bobines perdues) est Cassons le bal (1957), également appelé Les trouble-fête, où Roman filme un groupe de jeunes hooligans qu'il a "invité" à un bal de son école.



   En 1958, il réalise certainement son meilleur court-métrage, Deux hommes et une armoire, qui obtient la médaille de bronze à un concours de courts-métrages expérimentaux à Bruxelles. C'est le début d'une collaboration avec le compositeur Krzysztof Komeda. 

   En 1959, il termine ses études avec deux courts-métrages: Quand les anges tombent, et La lampe. Puis il devient assistant réalisateur notamment pour Zezowate Szczescie (De la veine à revendre, 1960) d'Andrzej Munk, dans lequel il joue également un petit rôle. En 1960 il vient en France où il tourne un autre court-métrage intitulé Le gros et le maigre et tourne Les mammifères en 1962. La même année, il tourne son premier long, Le couteau dans l'eau, écrit avec la collaboration de Jakub Goldberg et Jerzy (Yurek) Skolimowski. Ce film au très subtil climat érotique, est un drame psychologique centré sur une rivalité amoureuse et un conflit de générations. En 1963, il met en scène un épisode intitulé Une rivière de diamants tourné à Amsterdam pour le film à sketches Les plus belles escroqueries du monde. Son collaborateur pour l'écriture du scénario était Gérard Brach, avec qui il écrira ensuite la plupart de ses autres films. Il écrit également le scénario pour une comédie noire, Aimez-vous les Femmes? avec Gérard Brach pour le dialogue, film réalisé par Jean Léon avec Sophie Daumier et Guy Bedos.

Deux Hommes et une Armoire

 

   Définitivement installé en Occident, il réalise ensuite Répulsion (1965). Il parvient avec ce film (à la base rattaché au cinéma d'horreur à petit budget) à effectuer une analyse très fouillée des obsessions d'une jeune schizophrène, manucure de profession, apparemment douce et timide, que la perversion sexuelle conduira au crime et l'autodestruction. Répulsion a permis surtout à financer Cul-de-sac, qu'il réalise en 1966, film qui se situe à mi-chemin entre l'univers de Kafka et et le théâtre de l'Absurde. Les personnages (une nymphomane, son mari impuissant et grotesque, et des gangsters qui s'introduisent dans leur demeure) y sont présentés sur un mode ironique, qui s'inspire de l'humour expressionniste propre à la culture polonaise. Cette tendance humoristique annonce quelque peu Le bal des vampires qu'il réalise en 1967, démystification très comique des films d'horreur. Puis il réalise Rosemary's Baby, en 1968, d'après le roman d'Ira Levin, où Polanski introduit dans le cinéma d'épouvante des éléments très nouveaux et d'un très grand intérêt.

   En 1969, avec l'atroce assassinat de Sharon Tate, la seconde épouse de Polanski, la presse de l'époque fait ses choux gras. Il se repose à Gstaad, loin des caméras et du scandale tandis que les coupables, la "famille Manson", sont arrêtés et jugés. En 1971, son adaptation de Macbeth donne un extraordinaire film qui se sera mal compris, bien entendu perçu comme une œuvre cathartique aux États-Unis. Puis il réalise What? avec Sydne Rome et Marcello Mastroianni, sorte de comédie érotique où Polanski retrouve le goût de l'absurde. En 1974, il réalise ce qui est très justement considéré comme l'un des meilleurs polars du cinéma, Chinatown, avec Jack Nicholson. Le tournage est un panier de crabes, entre la furie Faye Dunaway et ses colères emphatiques, ou le scénariste Robert Towne qui n'accepte pas certaines idées de Polanski, etc. Mais le film est vite considéré comme un chef-d'œuvre. 



   En 1975, Le Locataire est adapté et réalisé en un temps record, et demeure aujourd'hui un film culte. Il met en scène l'opéra Rigoletto à Munich, puis prépare en 1977 un nouveau film, The First Deadly Sin (Le premier péché mortel), lorsqu'il est arrêté sur une plainte pour une affaire de mœurs à Los Angeles. Après être passé devant le Grand Jury, il est interné à la prison de Chino pour "étude de diagnostic". Entre-temps il travaille sur le projet de remake de Hurricane (1938) de John Ford. 

   1978, Libéré de Chino au bout de quarante-deux jours, mais menacé d'y retourner à cause du juge Rittenband qui cherche à "se faire" le célèbre Roman Polanski, il s'enfuit en Europe...

   En 1979, il prépare et tourne Tess en France. C'est un énorme succès tant aux États-Unis qu'en France. Il met en scène au théâtre Amadeus de Peter Schaffer à Varsovie puis à Paris. 

   Il rédige et publie en 1984 son autobiographie, Roman, puis tourne Pirates en 1986, inspiré de ses films d'enfance de Michael Curtiz notamment. Le tournage est cauchemardesque et s'avère un fiasco financier. Après une adaptation sur les planches de la Métamorphose de Kafka, il retrouve le succès en 1988 avec un thriller parisien, Frantic avec Harrison Ford, montrant un Paris réaliste et éloigné de la vision américaine, encore du niveau d'Irma la Douce.

   Malgré leurs indéniables qualités, ni Lunes de fiel (1990), ni La jeune fille et la mort (1993) et ni La neuvième porte (1999) ne connaissent le succès commercial. En 2002, il réalise Le pianiste, adapté de la vie de Władysław Szpilman. Le film évoque un sujet très personnel: l'occupation allemande de la Pologne. C'est un énorme succès. S'il ne peut se rendre à la cérémonie des Oscars pour recevoir une récompense, l'annonce de son nom a suscité applaudissements et ovation du public. Après l'échec d'Oliver Twist en 2005, Polanski prépare le tournage de Pompeï, d'après un roman de Robert Harris. Mais avec la grève des scénaristes de 2007/2008, et des problèmes d'emploi du temps, il abandonne le projet. Il adapte un autre roman d'Harris, The Ghost-Writer, qui est sorti en mars 2010.
   En septembre 2009, alors qu'il se rend au festival du film de Zurich pour y recevoir un prix pour l'ensemble de sa carrière, il est arrêté par la police, rattrapé par l'affaire de mœurs de 1978...

 


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